Cher Eugène,
Il y a quelques années tu es venu au stade du Bout-du-Monde, par habitude, car tes souvenirs qui peu à peu disparaissaient te rappelaient à ton rendez-vous de 18h pour les entraînements du Stade Genève.
Ce jour-là tout le monde te recherchait et toi tu étais juste à l’endroit où tu as toujours été, au stade !
Ce jour-là, je suis venu te guider comme tu m’as guidé pendant tant d’années mais malheureusement tu ne me reconnaissais déjà plus !
Aujourd’hui, tu n’es plus là et les souvenirs refont surface, d’abord un à un, pour finir par m’envahir comme les larmes dans mes yeux.
Tu étais un coach incroyable, calme, silencieux, respectueux, mais tellement gentil et investi. Tu nous as fait vivre des aventures incroyables et toute notre génération n’aurait jamais osé te manquer de respect. A tel point, que même des décennies après je n’arrivais pas te tutoyer. Et à la fin de ta carrière d’entraîneur, quand j’ai vu un jour des jeunes te manquer de respect, en te tournant le dos, en papotant au bout du sautoir en longueur, alors que tu attendais patiemment depuis 5min qu’elles s’activent, j’ai littéralement “pété un plomb” en leur faisant un sermon bien senti sur le respect qu’elles te devaient.
De nombreux souvenirs resteront dans ma mémoire : nos périples au grand meeting des petits à Bâle où tu en profitais pour nous faire découvrir la région, les sucettes siffleuses que tu nous offrais à nos retours de CSI même si cela signifiait pour toi des heures de cacophonie dans tes oreilles de chauffeur de bus, les camps de Pâques, les batailles de boule de neige quand les hivers nous offraient des entraînements enneigés, les courses “genoux hauts” dans les champs, qui existaient encore, à nos retours de footing du Pont de Sierne, nos entraînements acharnés de relais qui nous valurent soit des médailles suisses soit de grosses déceptions mais toujours à tes côtés. Notre désaccord, quand je suis partie avec les “plus grands” et que tu l’as pris comme une attaque personnelle, a fini par s’estomper, avec le temps, pour faire place à une douce amitié sans grande phrase car tu parlais peu et ça m’allait bien car ceux qui en disent le moins sont souvent les plus sincères.
Par ton dévouement tu fais partie des membres d’honneur du Stade Genève, car tu ne faisais pas qu’entraîner. Tu t’occupais aussi des habits du Stade Genève : l’anecdote veut que tu tenais le stock des vêtements du club dans ta cave et que tes voisins trouvaient étranges quand ton épouse Kay descendent régulièrement “à la cave” avec les beaux sportifs du club … Comment ne pas se souvenir des sweat noir ou jaune moutarde (il en existe d’ailleurs encore un exemplaire il me semble ;-)) du Stade Genève ! Tu avais aussi des responsabilisé à la Course de l’Escalade mais aussi au sein de l’Association Genevoise d’Athlétisme.
Un livre entier ne suffirait pas à raconter ta vie au sein du Stade Genève alors en signe d’au revoir je laisse la parole à ceux qui désirent laisser un petit souvenir de toi !
Au revoir EUGENE et MERCI !
De tout coeur avec Kay, Patrick et Stefan … qui ont accepté pendant tant d’années ton dévouement au club.
Hommage écrit par Jessica Barbey
5 réponses
Les mots manquent, le cœur lourd et les larmes bien présentes ne rendent pas hommage à l’homme que tu étais.
Gentillesse, dévotion pour ton club encore bien des années après avoir arrêté d’entraîner ne suffiront jamais à te définir.
Tu vas terriblement nous manquer. Ton absence laissera un vide immense, mais ton souvenir restera gravé en chacun de nous.
Tes conseils, tes silences pleins de sens, ton regard bienveillant… tout ça continue de vivre en nous.
Merci pour ton écoute, ta patience, ta simplicité.
Merci d’avoir été là, merci d’avoir été toi tout simplement.
Repose en paix, avec toute mon affection.
Merci Eugène. Tu as a été l’une des grandes figures d’entraîneurs du SG. Tu as toujours été aux côtés des athlètes et tu savais très bien communiquer avec eux. Merci pour tout ce que tu m’as et nous apporté. Tu vas nous manquer. On se reverra certainement un jour là-haut…Paix à ton âme, avec tout mon affection. Une pensée également à ta femme Kay et tes enfants Patrick et Stefan. Soyez forts dans ces moments difficiles. Signé : p’tit Laurent
Oh mais non !!! On s’est connus sur les courts de tennis il y a … fort longtemps avec Kay, Patrick et Stefan. Et j’ai adoré vous retrouver au stade et faire du bénévolat avec vous. Je vous admirais d’être là tous les week-ends et à la fin des journées debout sous le cagnard vous étiez moins fatigués que moi ! Merci pour ces moments Eugene. Kay je pense à toi très fort et je te souhaite tout le courage du monde ❤️
Martina
Avec Eugène disparaît une grande figure du Stade Genève!
Discret, modeste, toujours souriant et prévenant, il faisait passer ,avant sa propre personne, tout l’intérêt qu’il portait à la jeunesse de notre cher Club, l’entourant de mots d’encouragement, toujours présent et attentif! Si humain en quelque sorte.
Je ne sais trouver les mots pour exprimer à notre chère Kay et à ses enfants, tout le désarroi que nous apporte son départ!
Courage! On pense énormément à toi et nous formons ce lien si fort et pourtant invisible qui s’appelle l’amitié et le respect!
Avec toute ma tristesse!
Jean Sunier.
Pendant des nombreuses années, les Kay et Eugène Diethelm étaient responsables et avaient toute la gamme des habits du Stade Genève dans leur appartement et les gens allaient souvent quand ceci leur convenaient.
Repose en paix, cher Eugène !