Fin de l’aventure Hongroise  

Alors que les athlètes féminines entrent sur la piste pour les séries du 800m, le soleil rayonne sur Budapest et change déjà le stade en fournaise. Mais ni la chaleur ni l’heure matinale ne suffisent à réfréner l’enthousiasme du public dont les acclamations redoublent d’ardeur pour les athlètes Hongrois.
Lors des sept séries composant ce premier tour, les trois premières places sont qualificatives et trois athlètes supplémentaires sont repêchées au temps. Pour Rachel Pellaud au couloir neuf, la qualification nécessite de courir plus vite que sa meilleure marque sur la distance. Confiante en son entraînement, elle est cependant déterminée a être actrice de la course et se placer aux avant-postes.
Lorsque le coup de feu retentit, c’est au couloir sept que la hongroise Kéri, galvanisée par la foule, prend le départ le plus rapide. La série est compacte et difficile pour Rachel de se positionner vers l’avant sans pour autant mener l’allure. Calée en milieu de peloton, elle se replace avant le dernier virage mais ne parvient pas à résister à la relance à 150m de la ligne d’arrivée. Elle termine finalement 5ème en 2’01.05 à un dixième de sa meilleure performance, ce qui ne sera malheureusement pas suffisant pour accéder à la semi-finale.
Est-ce la fin de l’aventure hongroise pour Rachel ? Il est trop encore tôt pour le dire car elle est toujours membre de l’équipe du 4x400m et le désistement de la spécialiste des haies, Yasmin Giger, va potentiellement changer la composition de l’équipe. Au final il est décidé que Senn lancera le relai, suivie de Niederberger, puis Pellaud et enfin Gubelmann. Notre stadiste se voit accorder une chance de montrer ce dont elle est capable sur le tour de piste, et de pouvoir ainsi rebondir de sa déception d’avoir été sortie prématurément de la compétition en série du 800m.
Ça ne passera pas non plus en finale pour notre relai féminin, pour qui il aurait fallu s’approcher du record national établi à Tokyo pour espérer une qualification. Mais avec un bon 3ème relai et un temps d’environ 51.90 lancé, c’est plutôt sur une note positive que Rachel rentrera au pays les yeux déjà fixés sur Paris et les jeux de 2024.
Texte écrit par Diego Klopfenstein