C’est avec une première sélection individuelle en poche et un pari réussi que Rachel Pellaud, la Biennoise du Stade Genève, arrive à Budapest !
Tout commence en septembre de 2022 où, tandis que s’achève une saison compliquée, la spécialiste du 400m se questionne. N’ayant pas réussi à retrouver son niveau de performance de l’année précédente sur le tour de piste, la voilà désormais reléguée remplaçante dans le relai 4x400m national. Et, alors qu’elle apprend qu’elle n’ira pas aux mondiaux à Eugene, elle manque également de peu sa qualification en individuel pour les championnats d’Europe à Munich. Il lui vient alors l’idée d’un pari audacieux : et si elle tentait sa chance sur le 800m ?
L’entreprise n’est pas des moindres, le tour de piste supplémentaire requiert de développer des qualités aérobies, moins nécessaires pour le sprint de naguère, et de plus la discipline comporte déjà son lot d’athlètes-phares dans le pays. Difficile à priori de se faire une place parmi les cadors que sont Audrey Werro ou bien Lore Hoffmann. Mais c’est sans compter sur les débuts tonitruants de Rachel Pellaud sur la distance, qui vient partager le podium avec celles-là mêmes, lorsqu’elle décroche la seconde place aux championnats nationaux indoor en février 2023.
Alors qu’il y a peu elle était encore en Belgique entraînée par Jacques Borlée, Rachel retourne s’installer à Bienne et rejoint le groupe du coach national Louis Heyer. Tout se met en place dans un objectif bien précis : obtenir une qualification individuelle pour les championnats du monde. L’obtention des minima (1’59.80) n’étant pas le mode de qualification le plus aisé, elle espère y arriver au ranking. Pour ce faire elle doit courir vite, régulièrement, et dans de bons meetings. Par le biais d’une planification de saison bien étudiée, la néophyte du double tour de piste confirme son niveau de performance de l’hiver et figure finalement dans le top 56 (45ème) au ranking « road to Budapest » ce qui lui permet ainsi de décrocher sa sélection.
Lorsqu’elle arrive dans la capitale hongroise, la chaleur est étouffante et l’ambiance électrique. C’est sur une île au cœur du Danube que se trouve l’hôtel Ensana où résident les délégations de nombreuses fédérations, dont les helvètes. Tandis que des athlètes s’activent sur la piste en tartan qui fait le tour de l’île (5.3km !) d’autres empruntent les navettes qui enchaînent les allers-retours au stade d’entraînement. Coachs, médias, équipe médicale, tous participent à l’effervescence qui caractérise un événement d’une telle ampleur.
Après la séance technique du matin et le repas de midi, Rachel a le temps de faire une interview avec SRF avant d’aller chez le physio. L’objectif pour mercredi ? Passer au second tour ! La tâche sera ardue, mais pas question de jouer les figurantes. Faudra-t-il courir sous les 2’ ? Cela dépendra de comment se déroulera la course, mais étant donné la densité sur la discipline, il est possible que cela se courre déjà très vite d’entrée de jeu. La conception des séries n’étant pas officialisée, la stratégie sera encore à définir, mais, quelle que soit la configuration, l’objectif restera le même : passer en semi-finale !
Article écrit par Diego Klopfenstein
Pour suivre Rachel : séries mercredi 23 à 10h05, semi finale vendredi 25 à 20h25, finale dimanche 27 à 20h45.