Mais qu’est-ce qu’on fait là ? me demande Bernard sur la ligne de départ. En effet, elle est là cette impression que je partage avec lui et qui m’est viscéralement attachée au corps en ce samedi après-midi à Anzère : 6km de montée, 4km de déambulation parmi les vaches en haut sur les alpages et un peu plus de 6km de descente dont une partie le long du bisse de Sion. Economise toi au début ça monte sec me conseille Christine et Martine, fais attention à la fin ça descend dangereusement me confie Emile qui nous rejoint sur la ligne d’arrivée (il vient de finir sa marche, ah ! quelle chance il a, me dis-je), méfies-toi des racines qui ont fait choir des GB. Toute cette quantité de conseils que mon cerveau arrive de moins en moins à assimiler au fur et à mesure que ma montre se rapproche des 15h. Mais dans quelle aventure me suis-je encore faufilée ?
Un coup de feu, au timing irréprochable… c’est parti ! En effet la montée est exigeante et mon cœur se retrouve au bout de mes lèvres assez rapidement. Le temps, qui s’annonçait un peu à la fraîche, grâce à l’arrivée de nuages imposants juste avant le départ, est revenu à une lourdeur sans nom et à un soleil accablant. La montée se prolonge jusqu’à la sortie de la forêt, encore quelques pentes plus douces et un étendard nous annonce le point culminant de cette ascension. A partir de là, un petit air rafraîchit les idées et une seule chose me vient en tête : Ravito ! Il n’est plus très loin. C’est à ce moment, qu’un couple venu encourager les athlètes, me voyant l’air un peu déconfite, me tend un petit verre en me disant : prenez n’ayez pas peur, c’est de ” l’Isostar valaisan “. Ma curiosité piquée au vif par cette interpellation me pousse à tendre également mon bras et accepter leur offrande. A peine mes lèvres ont touché ce breuvage que je réalise : Du Fendant, mais bien sûr !… C’est hilare et l’estomac en feu que j’accélère jusqu’au prochain point d’eau afin d’aller diluer au plus vite les effets de ce dopant local au chasselas. S’en suit une “promenade” sur les chemins vallonnés des alpages avec une vue imprenable sur les monts environnants. En gros des paysages enchanteurs et tout ceci à portée du minivan du Stade. Après le deuxième ravito, un virage et le début de la descente annoncent le chemin du retour vers Anzère, mais il reste quand même de la route à faire. La plongée dans la fraîcheur de la forêt agrémentée de son bisse sur le chemin du retour invite à la rêverie et à la méditation. En même temps que je suis les conseils avisés des GB, en essayant de déjouer les pièges tendus par les racines, je me remémore les péripéties et facéties de notre voyage. Des bouchons dus à deux accidents sur la A1 qui auraient bien pu nous couter notre présence sur la ligne de départ. Le vestiaire improvisé sur le parking avant de prendre la navette pour la zone de départ de la course. Le regroupement de tous les GB sur la ligne de départ pour les photos de rigueur. Allez ! Encore un peu d’encouragements entre compagnons éphémères de souffrance, que nous entendons déjà le commentateur de la ligne d’arrivée. Ça y est c’est bouclé !
Regroupement des GB avec les traditionnels échanges de sensations et de podiums éventuels. Tout le monde y va de son anecdote, comme celle de la crampe juste à l’arrivée, achevant le duel Farik / Christine sur une victoire de Mme la Présidente. Mentions à Mickael qui sans grosse prépa et une marche à la montée est quand même arrivé 4e de sa catégorie en un temps somme toute impressionnant, Penuel 5e de sa catégorie et Jade qui a couru plus tôt dans la matinée le 25km “Trail des Audannes” finit 4e de sa catégorie. Les marcheurs qui arrivaient au moment de notre départ ne déméritent pas non plus. Tous les stadistes au départ ont donc passé la ligne d’arrivée sans encombre.
Après une belle douche bien méritée, voilà que se profile notre voyage de retour. En route avec le minivan conduit par Charles. Un petit stop soirée pizza s’improvise à Villeneuve (estomacs dans les talons pour la plupart) sur une terrasse à la pizzeria / buvette du bord du lac. Une vue imprenable sur le soleil couchant s’offrait à nous dans une chaleur somme toute un peu étouffante mais rien qu’une boisson mousseuse ne puisse contrer. Nous mangeâmes dans une ambiance d’anthologie. Aux antipodes des “Chanteurs à voix” qui se produisaient au même moment au Montreux Jazz, nous avons pu jouir de la prestation inattendue d’un “Chanteur sans voix”. Tous les classiques italiens y sont passés (pizzeria oblige), un petit souvenir mémorable pour “Gloria” de Monsieur Tozzi, lors de laquelle nous l’avons brillamment secondé en jouant ses choristes. Une fois sustentés de pizza et de boisson à base d’orge, Charles nous ramena sans encombre à bon port où nous dûmes nous séparer mais pour mieux nous retrouver lors d’une prochaine expédition Gobe Bitume tout aussi inoubliable que celle-ci… Merci Président d’avoir été notre chauffeur ! …
Anecdote de bus du Stade : Une dernière chose saviez-vous que A-Ha avait fait un MTV Unplugged en 2017 ben pas moi … merci Farik pour ce moment de culture générale musicale :o)
Votre dévouée Envoyé spécial au Tour des Alpage à Anzère, Maria