Par Julien Stalhandske 800m (1’52″65)
Samedi dernier Louis et moi sommes allés à Macolin pour courir un 800m. On avait participé au 1000m le week-end précédent et, au vu du résultat pas terrible, on n’avait pas beaucoup d’ambition pour ce 800m, mais quand même énormément de motivation, puisque les courses se font rares en ce moment. Personnellement, j’y allais juste pour m’amuser, sans aucun objectif, à part celui de profiter à 100% de la course et prendre du plaisir et je pense que Louis était dans le même état d’esprit que moi.
On n’était déjà pas en avance au moment de prendre l’autoroute depuis Genève ! Un problème de moteur avec ma voiture a fait qu’on a fini par arriver à Macolin in extremis, seulement 60 minutes avant la course, juste le temps de poser les affaires en vitesse en de partir s’échauffer !
Au moment du départ, je me place derrière Louis et je le laisse s’occuper du rythme, ce qu’il fait parfaitement, laissant quelques mètres aux 3 coureurs de tête, que l’on croyait plus en forme que nous. Au passage du 400m, j’entends qu’on est sur des bases parfaites (55.5-56.0 secondes) et à 600m, je prends le relais (en vérité, j’essaie de lâcher Louis parce que se faire battre par un 2004 ça ferait un peu mal à l’égo), mais il ne me laisse pas creuser l’écart. On finit par revenir sur le groupe de tête, en 3ème et 5ème position d’une course très serrée (les 5 premiers en moins d’une seconde !), Louis avec 1’53.03, et moi avec 1’52.65.
On ne le sait pas à ce moment mais Louis a battu le record suisse U18 du 800m indoor !!! Mais on est quand même euphorique, car on a réussi à courir de bons chronos sans avoir fait de séance spécifique pour le 800m ! Je pars pour faire la récup avec les autres concurrents (sans Louis qui est trop occupé à vomir à cause d’une overdose d’acide lactique) quand l’un d’eux m’apprend que Louis a amélioré le record Suisse. Je m’empresse alors de vérifier l’information et d’apprendre à Louis la bonne nouvelle.
S’il y a une leçon à tirer de cette journée, c’est peut-être que parfois, aller à une compétition sans se poser de question, sans objectif et sans pression permet de courir plus naturellement sans se soucier des temps de passage et d’être plus relâché. Personnellement, c’est quelque chose que j’ai souvent de la peine à faire, mais j’essayerai d’aborder plus de courses de cette façon…
